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PROGRAMME DE GESTION ALTERNATIVE DES ESPACES VERTS DE CAUTERETS

Au-delà du dérèglement climatique de notre biosphère, le système Terre est durement impacté par l’érosion de la biodiversité : aucun milieu, aucun écosystème n’est épargné.
Parmi les pressions exercées sur cette dernière, la destruction et l’artificialisation des milieux naturels sont comme toutes les autres fortement impactantes. Pour précision, une prairie naturelle fleurie et arborée, un cours d’eau descendant de l’estive, une mare, une haie champêtre, des arbres isolés, un roncier plein de mûres, un tas de bois mort, sont autant de « milieux naturels », et la commune en compte bon nombre.

Dans le cadre des entretiens annuels et aménagements paysagers réalisés par les services techniques de la mairie, la municipalité a décidé d’entamer un programme de gestion dite « différenciée », devant favoriser et maintenir le plus possible, les habitats d’une faune et d’une flore diversifiée.
Alors que de nombreuses espèces animales sont en train de disparaître, les scientifiques parlent désormais d’une « sixième extinction de masse » ; les insectes se retrouvent en première ligne, s’éteignant à une vitesse accélérée. Les taux de mortalité sont vertigineux : huit fois plus rapide que celui des mammifères, des oiseaux et des reptiles…
Après l’inventaire en interne des zones concernées, ce dernier a été soumis à l’expertise de bureaux d’études naturalistes : Parçan Faune-Flore et Melotopic Swift. En sont ressorties des préconisations en faveur de la biodiversité telles que la réduction du nombre de tontes annuelles en fonction de la fréquentation des lieux, l’augmentation de la hauteur de coupe, la réduction du nombre de tailles annuelles des arbres, la favorisation de l’implantation de variétés locales adaptées au sol et au climat.
Autant de nouvelles pratiques qui peuvent laisser croire au premier abord, que par négligence les entretiens ne sont pas faits. Mais ne vous y trompez pas ! Ce sont autant d’actions locales devant répondre à des préoccupations globales.
 
Pour en savoir plus :
·        Site du gouvernement : les 5 pressions responsables de l’effondrement de la biodiversité.
·        Office Français de la Biodiversité « les pollinisateurs »
·        Synthèse du Plan national d’actions pour la préservation des abeilles et insectes pollinisateurs (OPIE : Office Pour les Insectes et leur environnement)
·        Muséum national d’Histoire naturelle « le déclin des insectes met en péril le vivant »


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À méditer :

80 % des espèces de plantes à fleurs sont majoritairement pollinisées par des animaux dits « pollinisateurs » (zoogamie) dont la grande majorité sont des insectes (entomogamie) : abeilles, bourdons, guêpes, papillons, mouches, scarabées etc... Environ 60 % de notre alimentation dépend directement de ces pollinisateurs. Sont concernés entre autres : un bon nombre de fruits et légumes, graines et autres aromates, sans compter le café et le cacao. L’action de ces milliers d’espèces d’insectes reste ne l’oublions pas, un « service gratuit », et ne peut être totalement remplacer par l’hydrogamie (transport du pollen par l’eau) et l’anémogamie (transport du pollen par le vent) qui sont les deux autres moyens permettant directement ou pas la pollinisation. Ce dernier étant utilisé par un grand nombre de céréales. Ne l’oublions pas, le « Vivant » sur Terre dépend directement d’une multitude d’interactions et dans bien des cas, d’équilibres on ne peut plus fragiles. Limiter les nuisances et préserver les milieux et habitats naturels doit rester un impératif.